Une messagère dévouée
Ma Femme a beaucoup trop de caractère pour être une vraie “musulmane“, du moins
telle que je les imagine. Même si, par hérédité, elle affectionne d'être soumise
à l’homme, elle n’a pas vocation à vivre dans un harem. Au contraire, elle ne
peut s’épanouir que dans l’idée d’appartenir au plus grand nombre. Elle a besoin
de les savoir innombrables à convoiter son sexe. Les hommes l’intéressent parce
qu’ils en sont les utilisateurs. Elle aime l’idée qu’ils puissent en abuser.
Elle veut croire, aussi, qu’une part d’elle-même est à mes ordres, ça la
disculpe de ses agissements les plus pervers. Même en mon absence, elle aime
être livrée à cette volonté qui n’est pas la sienne. C’est la raison pour
laquelle j’ai voulu les périodes de «mise à disposition publique». Mon rôle est
de la contraindre le plus souvent possible à faire ce dont elle rêve. Elle se
sent alors totalement libre de mettre tous ses talents au service de son art.
Son père, un ambassadeur italien originaire de Venise, lui a légué son
caractère passionné et quelques attributs féminins tout asiatiques, (il est
lui-même issu de la branche d’une grande famille vénitienne présente depuis des
siècles au Japon pour le commerce de la soie). La chevelure de Claudia, comme sa
toison intime, a donc hérité de la brillance soyeuse de celle des filles du
soleil levant… Il a su également additionner toute la culture des princes
italiens à celle de ses autres origines. Du côté de sa mère, sa famille
africaine lui a fait découvrir très jeune l’amour du corps et de ses fonctions
naturelles. Claudia a bien sûr hérité des traits et de la beauté de sa mère
éthiopienne : de son grand front, de ses yeux immenses, de sa bouche sensuelle
aux lèvres délicatement ourlées, de son port altier… Elle a aussi hérité de sa
peau mate merveilleusement bistrée qui prend des reflets nacrés aux endroits
intimes. C’est le plus beau vêtement que Claudia puisse porter. Les nuances
cuivrées de cette robe naturelle mettent en valeur sa musculature de gazelle
(Claudia a fait de la danse avant d’être mannequin et, depuis, elle n’a jamais
vraiment arrêté). L’élégance discrète de ses muscles donne à toute sa
personne une tonicité fabuleuse. Ses seins sont hauts et pommelés, avec juste ce
qu’il faut de tombant pour aimer être soupesés. Sa taille a la finesse et la
résistance des bois exotiques. Ses fesses ont la générosité et la cambrure qui
sont l’apanage des filles africaines. La finesse de ses chevilles de pur-sang et
ses longues jambes d’amazone donnent à tout son corps une aisance féline, souple
et volontaire. Quoi qu’elle fasse, elle le fait avec élégance. À la ville,
quel que soit le lieu ou le moment, je ressens tout l’Amour qu’elle me porte.
Chaque mot, chaque geste qu’elle m’adresse me murmurent ou me crient son bonheur
d’être ma Femme. À la maison, Claudia est au quotidien une Femelle royale. Ses
orifices me sourient avec sensualité dès qu’ils sentent que je les regarde.
Pour moi, elle est La Femme (ou peut être toutes les femmes), légendaire et
mythique, qui sait devenir en certaines occasions un animal fabuleux. C’est
aussi l’Esclave la plus émouvante que je connaisse. C’est La Femme que j’aime.
Licenciée en lettres et passionnée d’arts appliqués, ses compétences
professionnelles dans le domaine de la mode sont reconnues par tous les gens qui
la côtoient. Elle est aujourd’hui conseillère de clientèle et chargée des
relations publiques de notre agence. C’est moi, en tant qu’employeur, qui
gère l’emploi du temps professionnel de mon épouse. J’ai donc certaines
facilités pour organiser généreusement son agenda intime, généralement autour du
week end. Ainsi, les périodes de « mise à disposition publique » représentent en
moyenne chaque mois une demi-douzaine de journées et autant de nuits. Sans
compter les deux ou trois soirées spéciales et les quelques relations
professionnelles avec des initiés où elle doit, ces jours-là, assurer
professionnellement et sexuellement. Elle apprécie particulièrement ces périodes
mixtes au cours desquelles elle est obligée de penser en même temps à son
travail et à son cul. Elle le fait très bien et peut ainsi prendre doublement
l’ascendant sur les hommes. J’ai toujours limité le nombre de “journées
particulières“ de ma Femme car, quels que soient les besoins d’une Esclave comme
Claudia, la soumission ou l’utilisation gratuite de son corps ne peut s’exercer
à temps plein ; c’est le manque qui donne à ces pratiques leur vraie dimension.
Le reste du temps, Claudia est une femme moderne, qui travaille, va au cinéma,
fait du cheval, de la danse, s’intéresse à tout… Mais tout ceci fait partie de
notre vie privée et restera étranger à ce récit, au risque de laisser croire
qu’elle n’est qu’une nymphomane. Tant pis pour ceux qui ne sauront pas lire
entre ses lignes.
Les jours de mise à disposition publique, par
convenance, elle appartient donc à tous ceux qui la connaissent déjà, les
initiés… Elle doit signaler sa disponibilité par la présence d’un petit anneau
d’or qu’elle porte à la bouche, au centre de la lèvre inférieure. Sur son
visage, à la fois sauvage et raffiné, la charge érotique de ce petit bijou est
telle que nous avons dû en limiter l’usage aux seules périodes où je l’offre en
pâture. Dans les divers lieux publics ou privés que je lui désigne, Claudia
arbore fièrement ce bijou comme emblème de sa condition. Elle est ainsi
parfaitement reconnaissable et “consommable“ à volonté… À la ville, ce signal
signifie bien sûr qu’elle est entiè-re-ment nue et offerte sous ses vêtements.
Les “amis“ peuvent alors en disposer à leur gré pour une durée généralement
précisée par un mot de moi-même déposé, comme un petit parchemin roulé, dans le
plug anal ou vaginal que Claudia porte en elle ce jour-là.
Nous
disposons d’une très belle collection d’olisbos creux, de toutes tailles, bijoux
intimes ramenés de nos voyages ou trouvés chez quelques antiquaires spécialisés.
Beaucoup de ces cylindres, à vocation équivoque, sont de véritables œuvres
d’art. Lorsqu’ils les dégagent de son ventre ou de ses reins, les initiés ont
toujours l’impression fugitive d’avoir découvert la première pièce d’un trésor.
C’est en partie vrai puisqu’ils peuvent, dès cet instant, jouir royalement de
l’écrin dans lequel ils l’ont trouvé : Claudia.
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Chapitre III
Une messagère dévouée
La première fois où mon ventre a été
utilisé comme boîte aux lettres, j’étais à l’agence... Penchée sur la table
lumineuse du bureau de mon mari, je sélectionnais des Ektas pour un client,
Richard était au téléphone…, j’ai prêté attention à sa dernière phrase : -
Merci… Ne sois pas aussi impatient ! Je te l’envoie !
En raccrochant il
m’a demandée gentiment si je pouvais apporter à François deux bobines vierges.
En me retournant, j’ai su à son regard plein de malice que j’allais devoir être
très obéissante. - Sors les du carton s’il te plaît et mets les deux boîtes
dans ton sexe… François se fera un plaisir de les retirer.
Jusqu’à ce
jour Richard ne m’avait jamais soumise dans le cadre du travail. Nous n’étions
pas encore mariés, mais j’étais déjà stagiaire à l’agence. Un peu surprise,
je me suis exécutée, inquiète et en même temps très excitée à la pensée de ce
que François savait me faire. J’avais déjà ouvert la porte de son bureau quand
Richard s’est ravisé : - Reviens près de moi, je dois y joindre une lettre.
Tout en écrivant quelques mots sur une feuille de papier, il m’a fait
signe de lui rendre les bobines. - Nettoie les s’il te plaît !
Je
l’ai fait avec la langue, comme il m’avait appris à le faire pour tout ce qui
visite mon sexe…, très consciencieusement. Je les ai ensuite séchées sur la
peau de mes cuisses, au-dessus de mes bas. (Ce jour-là, comme aujourd’hui au
moment où j’écris ces lignes, je ne portais déjà pas de slip). Richard a
plié la feuille en deux, l’a roulée autour des pellicules et placé le tout dans
un bel étui à cigare. La forme et le diamètre imposant de l’objet étaient
intéressants. Le parcours entre leurs deux bureaux fut très agréable ; à chaque
pas je sentais les boîtes bouger dans le tube. Instinctivement, j’ai adopté ma
démarche énergique et ondulante de mannequin pour les faire vibrer.
NdR
: L’idée de mettre à contribution les “boîtes aux lettres“ intimes de
Claudia est née ce jour-là. Elle a vite appris à communiquer de cette manière.
Comme elle, je trouve élégant que ce soient ses orifices qui acheminent
eux-mêmes, et en toute innocence, les conseils sur les usages les plus
scandaleux qui peuvent en être fait.
François m’a accueillie avec un
grand sourire, l’œil brillant, il m’attendait… J’ai vu immédiatement dans ses
yeux une image de moi-même que je connaissais trop bien. J’ai rougi de honte…,
comme une petite fille indécente prise sur le fait. C’était le cas. Il ne
m’avait jamais vue dans cet état, sous l’emprise d’une excitation purement
solitaire. Jusqu’à présent, chaque fois que j’avais dû me donner à lui, (ou à un
autre), c’était en présence de Richard, le plus souvent chez nous dans un
endroit feutré. Aujourd’hui j’étais seule, à la porte de son bureau, au milieu
de l’agence, incapable de maîtriser les mouvements que mes envies imposaient à
mon sexe… Il m’a demandé à juste titre de retirer ma jupe. Ma fente
était toute inondée. En revenant de fermer la porte François ne s’est pas gêné
pour contempler copieusement l’émoi qui suintait entre mes cuisses. J’ai serré
les jambes. - Laisse le s’exprimer comme il a envie… tu es trop belle quand
il est dans cet état !
Il est allé s’asseoir à son bureau et a tendu la main, à bonne hauteur, pour que
je vienne y déposer mon dû. Je me suis approchée timidement, par avancées
successives, hésitante, jusqu’à ce que sa main se retrouve entre mes cuisses.
Là, j’ai fermé les yeux, offerte, en attente. Il a fouillé avec délectation
mes orifices, a pris connaissance de la lettre et, après avoir remis les bobines
dans leur étui, il a replacé le cylindre dans mon sexe, bien enfoncé. -
Richard demande que ce soit toi qui me le donnes !
Défaillante de honte,
j’ai amorcé un geste pour le saisir. - Sans les mains !… C’est écrit ici !
Sur le coup, je n’ai pas compris ce que je devais faire. - Vas
y…pousse !… Tu as tout ton temps.
À cette époque, je n’étais pas
totalement rodée à ce type d’exercice. Je ne savais pas encore le faire en femme
du monde, avec distinction. J’ai donc courageusement écarté un peu plus les
cuisses en donnant de pathétiques coups de rein. Cela a surtout eu pour effet
que je me frotte sur ses doigts comme une petite vicieuse… François m’y
encourageait de la voix. À chaque impulsion, ma vulve retrouvait sa main
experte. Mon ventre était attiré vers elle comme par un aimant. Je ne pensais
plus qu’à ça… et quand il m’a murmuré doucement, « C’est bien ! Tu fais honneur
à ton maître. Richard sera fier de toi »…je me suis déchaînée. J’étais au
bord de la jouissance, les yeux fermés, quand François m’a passé le téléphone :
- Tu as Michel en ligne… Invite-le à nous rejoindre !
Affolée, parce
que prise au piège, j’ai été un instant comme paralysée. Du coup, ses doigts ont
remplacé avantageusement les mouvements de mon ventre et c’est au milieu de mes
râles et de mes gémissements que, dans un feulement rauque, je suis enfin
parvenue à lui dire de venir. Quand il est entré dans la pièce, j’étais
toujours devant François. J’avais repris ma cavalcade. Je me masturbais sur sa
main, un pied posé sur le bureau, le cylindre brillant à moitié sorti de mon
sexe. Il a refermé machinalement la porte, ne pouvant quitter des yeux ma fente
déchaînée. Je l’ai vu approcher, comme une fatalité, jusqu’à s’asseoir tout
contre le bureau à moins d’un mètre de mon ventre. J’étais horrifiée de me
donner ainsi en spectacle, mais je ne pouvais plus m’arrêter. Mes yeux le
suppliaient pour qu’il me retienne…, il ne les a jamais regardés. J’ai joui
comme une folle, debout devant les deux. François m’a enlacée, un bras passé
autour de la taille et je me suis abandonnée sur son épaule pour savourer
l’extase. Michel s’est précipité. Il a saisi l’étui au bord de mes lèvres, juste
avant qu’il ne tombe. Quand il l’a sorti je n’ai pu retenir un râle de dépit.
Mon con s’ouvrait tout seul au souvenir de son locataire… Ils me l’ont tout de
suite fait nettoyer selon les règles. Je l’ai léché avec passion.
À son
tour Michel a consulté la lettre…, tenant inconsciemment le cylindre debout sur
le bord de la table, devant ma vulve. Je n’ai pu résister à l’envie de m’empaler
dessus… Ça les a fait sourire…, pas moi… Je devais me rendre à l’évidence : Dans
de telles situations, je ne suis plus maître de mes actes. C’est ce que j’ai
dû avouer à Richard, au téléphone. Michel a fini de pousser dans mon vagin
l’étui que je venais de capturer et, la main tendue au bon endroit, m’a signifié
de recommencer. Je ne me suis pas faite prier. François, resté debout contre
moi, a mis la main contre mon oreille. Elle tenait le combiné du téléphone. Je
ne m’en suis pas aperçue immédiatement, trop occupée par ce que je vivais entre
les cuisses. Collé à moi, il accompagnait langoureusement mes mouvements
obscènes ; je sentais son sexe bandé contre mes fesses. Comme dans un rêve,
captive de leurs caresses, j’ai entendu murmurer la voix de Richard tout près de
moi : - Tu es magnifique..., je t’aime tant quand tu es comme ça…
Déjà très loin dans mon délire, étourdie par tous les plaisirs qu’il
m’offrait, persuadée que mon Amour était près de moi, je me suis mise à gémir de
plus belle… - Quitte ton chemisier s’il te plaît… - Ouiiii… tout de
suite. Attends-moi…
Je me suis déshabillée, François a dégrafé mon
soutien-gorge et ils m’ont caressé les seins. - Tu donnes bien ta chatte ?
- Oui mon amour…, Ouiiii elle s’ouvre pour toi…
Michel s’activait
dans ma fente repoussant le cylindre à chaque avancée dans un va-et-vient
frénétique. - Demande-leur de te pincer le bout des seins. - Prenez mes
tétons s’il vous plaît… Pincez-les !… - Plus fort ! - Plus FORT !
J’ai explosé sous la morsure, cramponnée au téléphone pendant que je
m’envolais, délicieusement guidée par la voix grave et pénétrante de mon Maître.
Revenue sur terre je me suis sentie plus légère, j’avais perdu toutes mes
appréhensions. Je n’avais plus aucun doute sur ma nature profonde et la vérité
de ma condition. J’ai continué à faire honneur à mon Maître jusqu’au complet
accomplissement du contenu de sa lettre.
Aujourd’hui, les jours de «
mise à disposition publique » mes orifices intimes gardent jalousement la
correspondance de mon mari. Ils la protègent comme un secret ou comme un trésor.
Ils ne s’en séparent que pour la communiquer aux destinataires, avec déférence
et sensualité. La fonction les honore, ils l’assument toujours avec beaucoup de
zèle, quel que soit le correspondant. Ils sont ainsi livrés sans connaître le
sort qui leur est promis. C’est justement cette part d’inconnu qui me
fascine. Le rôle de Richard est de m’apporter à chaque fois cette dose
d’inquiétude. Le mien est de répondre au-delà de ce qui m’est demandé. Cela
commence par l’obligation d’être naturellement utilisable de toutes parts. Je
dois veiller à ce que mes orifices soient amoureusement communicatifs et
vicieusement ouverts à toutes éventualités.
NdR: Les directives que
je dépose régulièrement dans les réceptacles intimes de ma Femme, sont très
précises non seulement sur la durée mais également sur la nature des caresses et
des sévices auxquels elle doit être soumise. Les tubes à messages sont souvent
scellés avec un point de cire pour, comme elle le dit elle-même : « garantir au
destinataire la “spontanéité“ de l’innocente messagère …
Les initiés me
connaissent tous ; je leur ai été présentée et offerte au moins une fois. Par
contre, même si mon sexe, ma bouche ou mes reins (ou les trois à la fois) les
ont tous profondément connus, mes yeux ne les ont pas forcément vus ; cela
dépend du moment où Richard m’a présentée et, surtout, dans quelles positions il
m’a offerte…, même plusieurs fois… Or, tous ceux dont je ne peux pas me souvenir
visuellement peuvent me reconnaître du premier coup d’œil ; ils connaissent tous
le sens de l’anneau de soumission que je porte à la bouche. Compte tenu du
nombre, parée de ce bijou, je ne peux pas leur échapper ; c’est bien ce qui
m’excite. À Paris, notamment, il est peu d’endroit que Richard me désigne où je
ne sois pas rapidement comblée.
Parce que j’ai le devoir de porter dans
mes trous de service les dernières exigences de mon Maître, parce que (de ce
fait) mes “amis“ savent que mes orifices leur sont respectueusement ouverts,
toute rencontre avec un ou plusieurs initiés débute donc par des attouchements
très intimes qui entrent immé-diate-ment dans le vif du sujet. Je suis à chaque
fois fouillée sur-le-champ avec avidité, sans pouvoir me dérober. Depuis le
temps, j’ai bien sûr appris à recevoir ces “amabilités“ avec élégance et
distinction. Il est vrai que ma condition d’esclave m’oblige à encourager
ces entrées en matières très directes. Mais la facilité avec laquelle je les
accepte me fait honte. Je me sens à chaque fois coupable d’autant de docilité.
Le trouble qui en résulte m’enivre à l’avance. Je me rends ainsi dans
certains lieux, l’esprit en émoi, espérant la main qui va bientôt venir
s’insinuer entre mes cuisses... Les correspondants de mon Maître m’approchent
souvent par derrière, comme il leur l’a appris. Je les sens me toucher avant de
pouvoir les reconnaître. C’est la marque de celui que j’aime. C’est en quelque
sorte SA SIGNATURE. Je l’accepte comme l’incarnation de cette volonté qui n’ est
pas la mienne. Je ressens physiquement sa présence derrière chaque main, chaque
geste, chaque sexe… Elle me permet d’identifier ses amis.
Tout mon corps
les accueille par de suaves frémissements. Le long frisson qu’ils provoquent,
puis les langueurs de mon ventre sont paraît-il sublimes. Ils n’hésitent pas à
se coller à mes reins. Je sens toute leur émotion contre mes fesses. Certains
m’embrassent dans le cou ou derrière l’oreille pendant qu’ils se servent entre
mes cuisses. Elles s’ouvrent à la promesse du plaisir, tremblantes d’émotion.
Les yeux fermés, je ne sais pas encore qui est l’homme. Je sais seulement
qu’il va être mon amant… (Toujours cette part d’inconnu qui me fascine). Je
sais aussi, qu’après en avoir terminé avec moi, il répondra par retour du
courrier à mon mari, comme les autres, par le même canal. Je rentre donc à la
maison le sexe chargé d’histoires, Richard est toujours là à mon retour. Il se
fait un plaisir de m’ouvrir les cuisses pour lire sa correspondance… Il est
très attentif au contenu des lettres de mes amants, à leurs commentaires et à
tout ce que leur inspire ma personne. Cela va du simple mot de remerciement ou
de félicitations jusqu’aux analyses et aux descriptions de mes comportements les
plus inavouables. Je n’ai jamais pu lire une seule de leurs missives (sauf en
deux occasions dont je vous parlerai), mais je sais toujours ce qu’elles
racontent…, je viens de le faire… Il m’arrive encore de rougir quand je
rapporte à mon mari son courrier… J’attends qu’il ait fini d’en prendre
connaissance, cul et sexe respectueusement ouverts à portée de sa main, inquiète
et impatiente de sa réponse… Mes orifices languissent de recevoir le
châtiment qu’ils méritent pour avoir pris autant de plaisir à obéir à ses
ordres. La punition est toujours à la hauteur de la satisfaction de mes
correspondants. À chaque fois, Richard me punit passionnément pour avoir
outrepassé ce qu’il a pu écrire. Ensuite il me couvre de tendresse et me fait
l’amour jusqu’à ce que je demande grâce. Mes “tournées“ se terminent
toujours de cette manière.
Les voies de communication les plus intimes
de ma personne sont donc, à double titre, le carrefour privilégié des fantasmes
que j’éveille chez les hommes. Quand ils ne s’en servent pas pour assouvir leurs
besoins naturels et légitimes, c’est aux profondeurs de mon intimité qu’ils
confient par écrit les nouvelles idées que je leur inspire. Elles se développent
au gré de mes destinations. Je n’en suis que l’enveloppe charnelle, mais je les
porte en moi avec fierté jusqu’à ce qu’elles voient le jour… Les naissances sont
célébrées comme elles le méritent à l’occasion de très belles cérémonies où mes
orifices sont toujours copieusement remerciés… Je découvre alors, et enfin,
tout l’intérêt de la correspondance que j’ai fidèlement acheminée. Richard
connaît parfaitement mes goûts. Il sait que j’aime jouir autant sous la sévérité
qu’avec tendresse. Ses consignes comme leurs réponses, et les projets qu’il
élabore avec ses correspondants, me garantissent toujours cette dualité. Je le
sais d’expérience… L’éducation anglaise que j’ai reçue à la maison a trouvé
depuis longtemps bien d’autres adeptes et bien d’autres établissements. J’ai
aujourd’hui un grand nombre de professeurs.
NdR : Lors de leur première invitation, les initiés, connus ou non de
Claudia, ont tous reçu les informations nécessaires au bon usage de cette Dame.
Ils ont également reçu, en cadeau de bienvenu, une badine gravée à leur nom
comme attribut de leurs devoirs et de leur autorité sur mon épouse. Je
reçois les faveurs ou les punitions qu’ils m’infligent comme autant d’attentions
de la part de mon Maître. Tous très attentionnés, mes amants se font un
devoir de me satisfaire à la fois avec douceur et dureté. À chaque coup, je suis
certaine d’être doublement honorée.
Dans les lieux peu fréquentés ou
dans le cadre de certaines réceptions privées, c’est donc devenu chez moi un
réflexe : Dès qu’un homme me touche entre les cuisses, je lui ouvre le passage.
Il peut alors fouiller chacun de mes orifices aussi profondément qu’il le
désire. Je suis à sa disposition… Si la rencontre a lieu de face, je me
retourne aussitôt, les mains à plat contre un mur, sur une table ou sur la
carrosserie d’une voiture…, jambes écartées, reins cambrés, ventre nu et vulve
offerte sous ma jupe. Avant qu’ils me touchent mon corps avoue déjà par où il
veut être coupable. Je garde la position pendant toute la fouille… jusqu’à
ce qu’ils aient fini de prendre connaissance de ce qu’ils peuvent me faire. Je
suis leur Esclave, ils le savent, mais je dois le montrer de manière éclatante…,
en être le symbole. J’ai donc pris l’habitude de saluer de cette manière tous
les hommes à qui je suis offerte : AVEC LE CUL. J’aime leur rendre cet
hommage public..., ils l'apprécient.
NdR : C’est Claudia qui a mis
au point ce rituel. Pour ma part je lui ai appris, et je lui impose en ma
présence, une autre façon de saluer les hommes, plus cérémonieuse.
Au-delà de ces salutations respectueuses, les vertus et les compétences
de mes orifices naturels ont largement contribué à ma réputation de “messagère
très particulière“. Les privautés que ces livraisons autorisent (aux
destinataires comme aux expéditeurs) sont de notoriété publique. Au cours de ces
dix dernières années, j’ai mis tant de zèle à convoyer les fantasmes
épistolaires de mon Maître et de mes amants que je suis aujourd’hui connue bien
au-delà des frontières de notre cercle d’amis… Tous les maîtres du genre
connaissent la vocation médiatique de mes trous de service, même ceux qui ne les
ont jamais utilisés. Ceux qui les ont “sous la main“ (mon mari et certaines
personnes de mon entourage) en abusent volontiers… Ils les emploient
indifféremment comme agents de transit, médiateurs ou simples coursiers. Mes
passages intimes sont devenus en quelque sorte des “passages obligés“ (surtout
en période de mise à disposition publique). Ils sont régulièrement porteurs de
toutes sortes de plis confidentiels, tels que : contrats d’auteur, plan
marketing, lettres de change, pièces juridiques, etc… Mes proches savent que,
dès l’instant où mon sexe est mis à contribution, je deviens une messagère ou
une ambassadrice idéale - ponctuelle, avenante et empressée. (Je sais que le
destinataire va me faire l’amour, alors…) Richard me confie notamment la plupart
de nos dépôts bancaires. Quel que soit l’établissement, je ne prends pas la
queue au guichet…, le directeur me reçoit en personne.
Mes “passages
obligés“ ont largement contribué à la gestation de ce livre…, il s’est nourri
dès le début des attentions les plus familières de mes correspondants. Il est né
dans mon ventre… Comme je l’ai dit en préambule, ce récit m’a été commandé
par mon mari et ses proches amis. Pour ce faire, bien sûr, ils ont utilisé mes
voies de communication naturelles. Tout a commencé l’année dernière juste
après Pâques. Nous devions passer une semaine aux Philippines avec Richard, en
amoureux. La veille du départ, mon mari a été appelé par François en catastrophe
depuis Stockholm. Nous venions d’ouvrir une filiale en Suède et, contrairement à
ce qui était prévu, il fallait que les trois associés soient présents pour la
signature de certains documents. Mon mari était furieux. Il déteste que les
choses n’aillent pas comme il veut. Mais le rendez-vous était impératif, trois
jours plus tard… Ce n’était pas très grave ; dans l’année, nos escapades à
deux ne sont pas rares… Cela dit, il était hors de question que j’aille seule à
Manille où je ne connais personne… Richard allait rester plusieurs jours à
Stockholm ; il voulait profiter de l’occasion pour régler d’autres problèmes…
Renato partait le soir même en Italie ; il avait prévu de passer la semaine dans
sa famille…. Je n’avais pas envie d’accompagner mon mari en Suède, il y fait
trop froid… Aucun dossier ne m’attendait à l’agence ; mon agenda était vide…
Richard s’est fait un plaisir de le remplir… Nous étions samedi. Il a passé
deux heures au téléphone puis, je suppose, encore une heure à écrire (Je suis
venu plusieurs fois essayer d’écouter à la porte de la bibliothèque…, je savais
qu’il préparait le programme de mes nouvelles vacances…). Quand il est ressorti
il m’a proposé d’être « mise à disposition publique » pour toute la semaine…
Cela faisait longtemps que je n’avais pas été soumise sur une aussi longue
période. La perspective de tous ces jours de débauche me plaisait. J’ai accepté.
Il m’avait rejoint dans la salle de bain et tenait à la main l’un des plus
beau olisbos de notre collection.
NdR : J’avais choisi l’olisbos préféré de ma femme. Le premier qu’elle avait
utilisé devant moi dans le hall, à l’époque de nos premières rencontres. Il a la
beauté et la patine des objets dont on se sert souvent. C’est un modèle en cuir
précieux. Il est fermé à l’arrière par une pièce d’orfèvrerie en argent.
J’étais habillée pour aller au théâtre. Nos places étaient retenues de
longue date. Je finissais de me maquiller. Il a posé l’étui devant moi, sur la
coiffeuse. - Voilà le courrier de la semaine. Il est adressé à une dizaine
de tes amants.
Je n’en espérais pas tant. Non pas du nombre, mais du
fait qu’il m’en informe. (D’habitude, en pareil cas, Richard me donne simplement
une adresse et quelquefois un nom…) Très touchée, j’ai ouvert les cuisses tout
en écartant les pans de ma jupe, pour qu’il glisse le courrier à sa place… Il
l’a fait volontiers avec un sourire tendre et moqueur : - Je ne voudrais pas
te décevoir, mais ta semaine ne commence qu’après-demain… Une telle conscience
professionnelle t’honore.
J’ai refermé les cuisses, bien décidée à le
garder pour aller au théâtre. J’avais passé l’après-midi à l’attendre (je veux
parler du courrier) et maintenant j’avais hâte d’être à lundi. J’étais pressée
d’en prendre connaissance. En fait j’ai été prise en charge par l’un de nos
“amis“ dès le dimanche à dix-huit heures, à Roissy. Nous avions rendez-vous
directement à l’aéroport dans le dernier sous-sol d’un parking... Il était en
retard… (à moins que ce ne fut Richard qui soit en avance). Après s’être
garé judicieusement à l’extrémité d’une travée déserte, mon mari m’a fait
aussitôt descendre de voiture. Il m’a alors ordonné d’attendre là, dans la
pénombre, les seins nus posés sur la calandre encore chaude. Il a relevé mon
manteau sur le haut de mes reins et m’a fait écarter les jambes : - J’ai
prévenu notre ami que tu l’attendrais sexe offert. Dès que tu entendras
approcher une voiture cambre-toi convenablement et ouvre ton cul avec les mains.
Il s’est éloigné d’une dizaine de mètres, a pris le temps d’apprécier le
résultat…, puis est retourné s’asseoir à la place du conducteur… Je suis restée
seule, exhibée au milieu du parking, angoissée par les bruits mystérieux du
sous-sol, mais à la fois impatiente d’accueillir le premier de la liste.
Excitée par la situation, je tendais mes fesses au-devant de la promesse du
faisceau de ses phares. Quand il est arrivé, mon correspondant n’a pas hésité
une seconde, il s’est dirigé droit vers l’arche de mes jambes. Je ne savais pas
qui était derrière les lumières qui approchaient. Le ronronnement du moteur
m’était inconnu. Je ne savais même pas si l’automobiliste était vraiment celui
que je devais accueillir…Mais l’envie de m’exhiber fut la plus forte. Peu
m’importait à présent de savoir qui était la personne. Je voulais faire honneur
à mon Maître. Mes mains se sont avancées instinctivement dans la raie de mes
fesses pour ouvrir le chemin au visiteur. J’ai laissé mes ongles clairs jouer à
l’orée de mes orifices. La lumière des longues portées était belle dans la
fourrure de renard gris relevée sur mes épaules. Je la voyais briller dans les
reflets du pare brise. Quand l’homme a commencé à me toucher, mes doigts, sans
se retirer complètement, lui ont laissé la place… Richard était toujours assis
au volant. Il m’a regardé dans les yeux pendant que l’homme appréciait la
qualité de la marchandise. Il a attendu que celui-ci ait fini de lire le “bon de
livraison“ pour descendre lui serrer la main. Ils ont conversé un moment dans
mon dos à voix basse. La transaction était faite.
Richard est venu
gentiment me murmurer à l’oreille qu’il savait que j’allais passer de très
bonnes vacances. Il les a inaugurées vigoureusement au plus profond de mes
reins. C’était l’un des thèmes de la semaine, (je m’en doutais un peu…, en
partant de la maison j’avais dû changer de place l’olisbos). Après m’avoir prise
et fait jouir comme une chienne, il m’a bandé les yeux. Je l’ai remercié à
genoux, très consciencieusement, en nettoyant son sexe avec la bouche. Il
pouvait à présent me confier à son ami… J’ai senti ma laisse se tendre…, je
l’ai suivie… Mon “Chauffeur“ avait hâte que je monte dans sa voiture. Selon la
règle, j’ai voyagé à ses côtés cuisses ouvertes, le sexe encore luisant des
souvenirs que lui avait laissé mon Maître. Il m’a rendu l’olisbos pour que je le
remette à sa place. Je lui ai demandé s’il voulait que je me masturbe, il a
acquiescé d’un tendre baisemain. Dès lors j’ai fait toute la conversation avec
mes gémissements… Il ne m’a pas adressé la parole de tout le voyage mais il me
pelotait délicieusement à tous les feux rouges... J’ai pu enfin reconnaître sa
voix quand le chasseur du restaurant est venu m’ouvrir révérencieusement la
portière. Xavier (il était le premier de ma liste) l’a prié de me conduire en
salle, jusqu’à la table de ses hôtes (je connaissais cet établissement). Une
jambe élégante déjà hors de la voiture, j’ai tendu obligeamment ma laisse au
domestique pour qu’il m’aide à descendre… Je lui ai laissé le temps d’apprécier
ce qu’il devait regarder entre mes cuisses, puis je l’ai suivi après avoir
refermé mon manteau. Xavier très prévenant me l’a retiré dans le hall. Il
voulait que je profite au plus vite de mes vacances.
La veille en allant
au théâtre, alors que nous roulions sur le périphérique, Richard m’avait fait
ses premières recommandations. Il sait combien ces mises au point me plaisent.
Elles me permettent d’entrer plus vite dans la peau du personnage : - Demain
je te dirai ce que tu dois mettre dans tes bagages... Au niveau vêtements, je
pense qu’une écharpe en soie, un manteau de fourrure et une paire de bottes à
talons devraient suffire. En dehors de tes affaires de toilette et de quelques
accessoires, notamment ceux que tu as déjà dans ton sac, tu ne devrais avoir
besoin de rien d’autre.
Cette tenue signifiait qu’il n’y aurait pas de
temps mort dans le programme de ma semaine. Je pourrai être nue à la demande, à
tout moment… Je lui ai proposé différents manteaux, chaussures, maquillage
et accessoires. Nous avons discuté longuement de tous ces détails qui font la
qualité de mes prestations… Plus tard, dans Paris, il m’a donné d’autres
précisions sur mes vacances : - Je ne veux pas non plus que ta bouche soit
parée de l’anneau de reconnaissance. Ta semaine est réservée aux seuls
destinataires de la lettre qui est dans ton sexe. Chacun t’adressera directement
au suivant. Si tout se passe comme je l’espère, tu ne devrais pas t’ennuyer.
Nous t’avons préparé une véritable “Tournée des Grands Ducs“.
Ce vocable
évoquait chez moi un certain nombre d’amis… En dehors de François et Michel qui
seraient malheureusement absents comme Renato, j’en voyais au moins deux parmi
nos voisins…, plus un autre près de Bastille… et, bien sûr, l’éternel complice
de Richard qui habite dans le Var. Ce sont, avec quelques autres, les
protagonistes de ce livre…
Après les entrées en matières souterraines de
Roissy, la semaine est passée très vite. Elle fut à la fois formidable et très
particulière. Formidable, parce que mes correspondants faisaient partie de
l’élite de mes amants. Richard les avait sélectionnés parmi les plus
attentionnés et les plus rigoureux, ceux que je préfère. Ils se sont tous
divinement occupés de moi, peut être avec plus de passion et de sévérité que
d’habitude. Je suis descendue uniquement dans les plus grands restaurants et les
plus beaux palaces. Ils ont organisé de fabuleuses fêtes érotiques en mon
honneur. Mon manteau de renard gris a fait merveille. Je n’ai pratiquement
jamais été autorisée à le boutonner. Ils m’ont fait l’amour, ou me l’ont fait
faire, comme à une reine. Ils m’ont châtiée comme une Esclave princière. J’ai
fait l’objet d’une attention de tous les instants. Y compris pendant les
déplacements. J’ai été accompagnée et remise à chacun par le précédent… Je n’ai
eu, à chaque fois, que le temps de changer de monture. Particulière, parce
qu’à un moment ou à un autre ils ont tous écrit longuement, en ma présence.
Chacun a rédigé ses textes entre mes jambes… L’atmosphère de ces séances était
très particulière, à la fois studieuse et érotique. Ce furent nos moments de
vraie intimité. Je restais allongée sur une table, ou sur leur bureau, cuisses
ouvertes. Je n’étais pas attachée, mais je n’avais pas le droit de bouger d’un
cil. Seules mes parties les plus intimes étaient obligées de le faire. Je devais
les encourager à écrire uniquement par les aspirations voluptueuses de mon sexe.
Il est resté ouvert sous leurs yeux, brillant de ses liqueurs impures, tout au
long de chaque séance. Mes amants ne levaient la plume que pour s’en occuper. Le
contenu des textes qu’ils devaient rédiger leur donnait routes les raisons de le
châtier. Ils m’ont maintenue ainsi sous “influence“ et n’ont jamais laissé tarir
la source de leur inspiration… Dès le troisième jour, j’espérais le moment où
ils allaient écrire. J’ai fini la semaine en Provence, dans le Var, au
château de Valmont (c’est un endroit que je connais bien pour y avoir passé de
nombreuses “vacances“ ; en temps normal, j’aurai pu y passer la semaine). J’y ai
été emmenée le vendredi. Richard m’a rejoint directement là-bas le dimanche,
accompagné de ses deux associés et de leurs épouses, Gaïa et Sabrina. Ils
sont arrivés de bonne heure. Les deux hommes se sont empressés de venir écrire
entre mes jambes, à tour de rôle. Ils avaient peu de temps, ils n’ont donc pas
levé la plume. Ce sont mes deux amies qui, l’une après l’autre, incitaient mes
orifices à s’exprimer ouvertement devant leurs maris. En fin de matinée elles
m’ont gardée encore une heure pour rédiger leurs propres textes. L’une écrivait
pendant que l’autre tenait la badine. Ma vulve était encore sous le charme
de leurs dernières attentions en fin de matinée, quand nous sommes passées à
table.
À l’issue de ce déjeuner dominical, ce sont Monsieur le Comte et Madame la
Comtesse qui m’ont remis en personne, après les avoir sortis de mon sexe devant
Richard et les invités, l’intégralité des textes que j’avais collectionnés au
cours de la semaine. Chacun de mes amants avait consigné par écrit l’inventaire
des moments les plus “agréables“ que nous avions vécus ensemble. Ils avaient
déposé dans mon sexe tous les ingrédients de ce roman. Une nouvelle fois,
Richard avait fait en sorte qu’ils s’adressent à la source de leurs fantasmes
et, surtout, à la partie de mon corps qui n’avait jamais su leur dire non.
Je vous livre ici la lettre rédigée huit jours plus tôt par mon Maître dans
la bibliothèque. C’est le texte fondateur qui a été lue et approuvée par chaque
correspondant. Je l’ai fait mettre sous verre, comme un diplôme.
Claudia, Cette lettre s’adresse à l’Inspiratrice de nos
fantasmes, à l’Egérie érotique de nos nuits, à la Femme mythique que tu es.
Les signataires de ce texte et moi-même, avons choisi de nous adresser à toi
par la voie que tu as toujours réservée à la seule correspondance de tes maîtres
pour te manifester toute l’importance de ce document. Ceux et celles qui ont
signé cette requête me réclament depuis longtemps de publier un livre sur toi.
Je leur ai toujours répondu que je n’accepterais de le faire qu’à la condition
que tu acceptes de l’écrire toi-même… Aujourd’hui, je te le demande.
Mais avant de te prononcer, tu dois connaître nos exigences. J’ai
demandé à chacun des signataires de consigner par écrit les souvenirs qu’ils
aimeraient que tu révèles dans ce livre. Ce sont les instants les plus
mémorables que tu leur aies offert. Ce sont les épisodes que je voudrais
retrouver dans ce que tu vas écrire. C’est la première de nos exigences. Le
deuxième impératif porte sur le vocabulaire… Quoi que tu fasses dans le domaine
du sexe, tu le fais avec élégance…, et je t’en remercie. Tu nous honores
notamment d’un langage toujours très châtié. Considère que notre commande porte
sur un ouvrage “très réaliste“. N’hésite donc pas à utiliser les termes
appropriés. Inspire-toi du langage et des mots qu’utilisent les hommes pour te
célébrer.
Ta beauté…, ta sensualité…, la richesse de ton imagination…,
sans oublier tes fabuleux talents de soumise…, font de toi l’objet de notre
admiration depuis toujours. Aujourd’hui nous voudrions la faire partager au
plus grand nombre.
Tu es à la fois l’auteur et le sujet de nos
fantasmes. Nous voudrions que tu deviennes le porte-parole de nos
perversions. De nous tous, tu es la seule qui en soit vraiment digne.
Richard
N.B. Tu devras dévoiler sans la moindre pudeur tous les
aspects de ta sexualité, mais uniquement ces aspects. Ce que tu es au quotidien
et notamment notre vie privée, nos loisirs, nos passions et tous les autres
centres d’intérêt de notre couple, n’ont pas leur place dans cet ouvrage. Cette
demande porte exclusivement sur les moments exceptionnels où tu laisses libre
cours à tes talents de Femme… et d’Esclave.
Suivent les signatures de
tous les protagonistes de ce livre.
Ce dimanche-là, le « comité
de rédaction » était presque réuni au complet. Je n’ai pas hésité une seconde
pour répondre favorablement à leur demande. J’ai commencé par leur dévoiler
ce qui avait été écrit sur ma personne au cours de la semaine. Nous avons
sélectionné ensemble les grands thèmes qu’ils voulaient que j’aborde. Nous avons
évoqué les détails de certains souvenirs, et je les ai notés. En fin
d’après-midi, je savais ce qui me restait à faire. À l’instant où j’écris
ces lignes, je sais donc ce que chacun attend de moi, mais j’ai souvent besoin
de compléter mes souvenirs avec les leurs. Je communique avec les intéressés par
mes voies intimes habituelles. Chaque chapitre nécessite de nombreuses lectures
et “d’affectueuses“ corrections. J’ai en plus la chance d’avoir en
permanence à la maison mon “Directeur de publication“. Il est le destinataire
des premières épreuves de mes textes.
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